Lorsqu’il est question de cession de parts sociales, la législation française encadre rigoureusement les obligations des parties prenantes. Une récente jurisprudence vient rappeler l’importance de la transparence et du devoir d’information, éléments indispensables à la validité d’une transaction en droit des sociétés.
Le principe de réticence dolosive dans la cession de parts
Dans le cadre d’une cession de parts sociales, le vendeur a l’obligation légale d’informer l’acheteur sur divers aspects essentiels liés à l’état financier et aux perspectives de la société concernée. Cette exigence, loin d’être une simple formalité, repose sur un principe fondamental : éviter toute réticence dolosive susceptible d’entraîner la nullité de la transaction.
L’importance de l’honnêteté dans la transmission d’informations
La bonne foi doit régir les interactions entre les parties lors d’une cession. Le cédant ne peut se soustraire à son obligation en présumant que l’acquéreur aurait pu ou aurait dû obtenir certaines informations par ses propres moyens. Une telle attitude pourrait être qualifiée de dol, caractérisé par une dissimulation intentionnelle d’informations déterminantes pour le consentement du cessionnaire.
Les conséquences juridiques d’une omission volontaire
En cas de manquement avéré au devoir d’information, la jurisprudence admet non seulement que le cessionnaire puisse invoquer la nullité du contrat, mais elle interdit également au cédant de se prévaloir de l’erreur qui serait imputable à l’autre partie. Autrement dit, une omission volontaire ou une présentation trompeuse des faits relatifs à l’état financier ou aux activités de la société entraîne des sanctions sévères.