Maltraitance psychologique en couple : définition, réaction et mode de preuve

Contrairement à ce que pense une frange de la population mondiale, la vie en coupe n’est pas aussi rose que ce qui est reflété dans les télénovelas. Il y a des circonstances dans lesquelles elle devient tellement amère que l’on ne supporte plus de vivre sous le même toit que son conjoint. C’est notamment le cas lorsque l’un des partenaires fait preuve de maltraitance émotionnelle et de dévalorisation envers l’autre. Dans le huis clos familial, la victime se sent à l’étroit et son identité ainsi que sa psychologie sont progressivement démolies. Voici comment réagir dans ces circonstances et comment prouver les violences faites à votre égard.

Clarification du concept de maltraitance psychologique

On parle de maltraitance psychologique dans les situations où une personne fait l’objet d’abus ou de violences caractérisés par les comportements violents ou agressifs d’un tiers. Il peut s’agir entre autres de paroles ou d’actes qui une fois commis, ont un sérieux impact sur la victime mentalement ou physiquement. Lorsque l’on circonscrit cela dans le cercle familial, l’expression « maltraitance psychologique » traduit donc les actes et paroles de l’un des conjoints sur l’autre et qui ont des effets néfastes sur sa psychologie. Comme maltraitance psychologique dans le couple, l’on peut citer entre autres les insultes et menaces récurrentes, l’humiliation en public, la surveillance de tous les déplacements, etc. Il s’agit en fait de toute forme de violence susceptible d’engendrer une immense détresse et un isolement presque total de la victime.

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Réaction à avoir en cas de maltraitance psychologique au sein du couple

Les mesures à prendre lorsque vous êtes victime de maltraitance psychologique varient en fonction des circonstances. Le cas le plus courant est celui où le conjoint auteur des violences n’a pas conscience des conséquences de ses actes sur la victime. En présence de ce cas de figure, la première mesure à mettre en place est l’initiation d’une médiation ou d’une thérapie familiale. Toutefois, ces mesures peuvent ne pas avoir l’effet escompté et alors les violences subies persistent. Dans ces circonstances, l’idéal pour la victime est de penser à une séparation voire à s’éloigner du logement conjugal. Mais, attention à ne pas vous rendre coupable d’abandon de domicile au risque d’en faire les frais. Avant de quitter le domicile conjugal en cas de violence psychologique vous avez quatre possibilités :

  • déposer une plainte au commissariat ;
  • déposer une main courante ;
  • déposer une plainte auprès du procureur de la République ;
  • enclencher une procédure de divorce pour faute.

En optant pour l’une de ces solutions, il est possible que vous obteniez une ordonnance de protection délivrée par un juge aux affaires familiales.

Méthodes d’obtention de preuves en cas de maltraitance psychologique dans le couple

En se référant à la loi, les violences psychologiques dans le couple sont considérées comme un délit pénal de harcèlement conjugal. Les auteurs de ce délit s’exposent à un risque d’emprisonnement allant de 3 à 5 années assorti du paiement d’une amende. Seulement, il s’agit d’un type de maltraitance dont l’identification est parfois un peu difficile. Par ricochet, l’obtention d’éléments concrets pour prouver qu’on est victime de maltraitance psychologique n’est pas aisée. Il existe cependant des éléments courants qui peuvent être considérés comme preuve. On distingue notamment les témoignages de tiers, les messages laissés sur répondeur, les captures d’écrans, les lettres de chantages, les SMS et mails agressifs. Il est aussi possible d’établir un certificat médical faisant ressortir les impacts psychologiques subis.

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