Protection des mineurs sur Internet : l’Arcom définit les modalités de contrôle d’accès aux sites pour adultes

L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) vient d’ouvrir une phase de consultation publique cruciale. Celle-ci porte sur l’établissement des normes techniques que devront respecter les systèmes de vérification de l’âge pour les contenus à caractère pornographique sur le web. Un enjeu majeur qui soulève autant de questions sur la protection des mineurs que sur la préservation des données personnelles.

Un référentiel technique attendu

Avec l’avènement du numérique, le contrôle parental et la restriction d’accès aux contenus inappropriés pour les jeunes internautes n’ont jamais été aussi prépondérants. L’Arcom, consciente de cette problématique, a donc pris l’initiative de formaliser un cadre strict pour les éditeurs de sites à contenu pornographique. Le référentiel proposé détaillera les exigences techniques minimales que ces systèmes doivent impérativement remplir afin d’assurer une vérification efficace et fiable de la majorité des utilisateurs.

Une démarche participative

L’Arcom invite tous les acteurs concernés – éditeurs, experts en cybersécurité, associations de protection de l’enfance et citoyens – à apporter leur contribution à ce projet d’envergure. La consultation est ouverte jusqu’au 13 mai 2024, date limite pour faire parvenir avis et suggestions via une adresse dédiée créée spécialement pour l’occasion. Cette démarche participative s’inscrit dans une volonté de transparence et d’inclusion propice à l’évolution du droit numérique.

L’équilibre entre protection et vie privée

La question centrale reste celle du juste équilibre entre la nécessaire protection des mineurs en ligne et le respect scrupuleux des données personnelles. Les méthodes traditionnelles basées sur un simple contrôle déclaratif sont jugées insuffisantes ; dès lors, quelles technologies innovantes seront préconisées ? Comment garantir qu’en protégeant nos enfants, nous ne franchissions pas la ligne rouge vers une surveillance intrusive ? Autant d’interrogations que l’Arcom espère dissiper avec son nouveau référentiel.

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