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ToggleLa notoriété peut parfois être un fardeau, surtout lorsqu’elle est liée à des activités criminelles. C’est ce que révèle la décision récente de la justice européenne concernant le refus d’enregistrer le nom du tristement célèbre Pablo Escobar en tant que marque au sein de l’UE. Cette affaire soulève des questions éthiques majeures sur l’héritage des figures publiques et les valeurs que notre société choisit de glorifier.
La mémoire d’un baron de la drogue face au droit des marques
Le Tribunal de l’Union européenne a statué, dans une affaire jugée le 17 avril, qu’une marque associée à Pablo Escobar était contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs. La société portoricaine Escobar Inc. avait tenté d’enregistrer le nom du célèbre narcotrafiquant pour une panoplie de produits et services, se heurtant ainsi au refus catégorique de l’EUIPO (Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle).
Perception publique et valeurs européennes
L’EUIPO a basé sa décision sur l’image que les citoyens espagnols ont de Pablo Escobar, dont la notoriété en tant que chef du cartel de Medellín reste prégnante. Le Tribunal confirme cette vision, soulignant que le nom est indissociablement lié au trafic de drogue et au narcoterrorisme, ainsi qu’à la souffrance engendrée par ces activités criminelles.
Réflexion sur la présomption d’innocence
Le Tribunal rappelle également que si Pablo Escobar n’a pas été condamné pénalement, il est néanmoins perçu publiquement comme un emblème du crime organisé. Ainsi, malgré une présomption d’innocence juridique, son nom est irrémédiablement associé à une criminalité violente.