L’alliance entre deux personnes de nationalités différentes implique un ensemble de démarches et de considérations légales spécifiques à prendre en compte. Dans le cas d’une union entre un citoyen français et un ressortissant thaïlandais, vous devez comprendre les exigences, les droits et les obligations juridiques, ainsi que les traditions culturelles qui entourent cette décision. Laissez-vous donc guider à travers les diverses étapes et particularités de cette procédure.
Les démarches administratives pour un mariage en Thaïlande
Parmi les formalités requises, vous devez obtenir le certificat de capacité à mariage (CCAM), délivré par l’ambassade de France. Il atteste que vous remplissez les conditions imposées pour vous unir de manière officielle. Pour l’avoir, il vous faut :
- un acte de naissance qui date de moins de trois mois,
- un passeport,
- une preuve de domicile,
- une copie des pages du passeport du partenaire thaïlandais,
- un justificatif de célibat ou, le cas échéant, une confirmation de divorce.
Vous devez par ailleurs fournir un certificat de coutume de votre pays. Certains bureaux de district exigent également un document médical qui démontre que les deux parties ne souffrent d’aucune maladie transmissible. Pour bien organiser votre mariage en Thaïlande, toutes les pièces françaises doivent être traduites en thaï et légalisées par le ministère des Affaires étrangères. Avant la célébration, vous devez publier les bans de mariage à l’ambassade ou au consulat. Cela nécessite un délai d’attente de 10 jours ouvrables. Vous devez ensuite vous rendre dans un service spécialisé pour enregistrer votre union.
Les droits et les obligations liés au mariage franco-thaï
En Thaïlande, le régime de la communauté réduite aux acquêts est le plus courant. Il implique que les biens obtenus pendant l’union sont partagés équitablement en cas de divorce, tandis que les propriétés achetées avant restent individuelles à chaque conjoint. Après l’alliance, l’individu français peut demander un visa de longue durée (Non-Immigrant O) pour résider dans le pays. Cette pièce doit toutefois être renouvelée chaque année.
Le compagnon thaïlandais peut à son tour recevoir un titre de long séjour en France, à condition de respecter certaines contraintes administratives et financières. Le changement de nom de famille après la célébration n’est quant à lui pas automatique. C’est aux partenaires de choisir ce qui leur convient le mieux. Pour que le mariage soit reconnu en France, il faut le transcrire dans les registres de l’état civil. Cela vous accorde alors l’occasion de faire valoir vos droits, notamment en matière de protection sociale et de succession.
Les coutumes et les traditions du mariage thaïlandais
La journée commence généralement par une cérémonie d’approbation, où des moines bouddhistes récitent des prières pour apporter chance et réussite aux futurs époux. Les moines obtiennent des offrandes en échange de leurs bénédictions. Durant cet événement, les invités attachent un fil sacré aux poignets des deux futurs époux pour matérialiser leur union et leur sécurité. Les aînés et les convives versent ensuite de l’eau bénite sur les mains des conjoints, accompagnée de vœux de bonheur et de prospérité. Cette étape est très symbolique et intègre les partenaires dans la communauté.
L’homme donne par ailleurs une dot à la famille de la femme en signe de respect et d’honneur pour les parents. Cette coutume est profondément ancrée dans la culture thaïlandaise et varie en fonction du statut social des parties impliquées. Après les rituels religieux et traditionnels, on organise une réception festive qui inclut souvent un repas somptueux, des spectacles et de la musique. Les danses et les chants locaux font partie intégrante de cette cérémonie.