La rénovation des logements dégradés : une mise en conformité impérative

L’habitat indigne ou dégradé constitue une préoccupation majeure pour les collectivités territoriales. Face à cette problématique, la législation française évolue pour offrir aux élus locaux de nouveaux outils juridiques afin de garantir la mise en location de logements décents.

Le cadre législatif renforcé contre l’habitat indigne

Dans un effort continu de lutte contre les logements insalubres, la loi n° 2024-322 du 9 avril 2024 vient renforcer le cadre réglementaire applicable à la mise en location. Cette loi octroie désormais aux maires et présidents d’établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) une compétence élargie en matière de sanction et de perception des amendes liées au non-respect des obligations des bailleurs.

La procédure de déclaration et d’autorisation préalable

Pour mettre en location un bien immobilier, les propriétaires doivent respecter des démarches précises. Selon la localisation du logement et la politique locale, ils peuvent être tenus de réaliser une déclaration de mise en location ou d’obtenir une autorisation préalable. Ces mesures visent à contrôler que les biens proposés sur le marché locatif répondent aux normes minimales de salubrité et de confort.

Rénovation obligatoire pour les habitats dégradés

L’introduction des mots «, dont la rénovation de habitat dégradé » dans le code général des collectivités territoriales souligne l’obligation qui pèse désormais sur les propriétaires d’assurer la rénovation des logements avant leur mise en location. Cela implique souvent la réalisation d’un diagnostic technique global avant toute nouvelle occupation.

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Les sanctions encourues par les propriétaires récalcitrants

Les propriétaires qui omettent ces formalités encourent désormais des sanctions financières significatives dont l’échelle a été revue à la hausse. En effet, une amende pouvant atteindre jusqu’à 5 000 €, voire 15 000 € en cas de récidive, peut être infligée. Des montants dissuasifs qui attestent de la volonté gouvernementale d’éradiquer le fléau des logements indignes.

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