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ToggleFace à l’évolution constante des infractions et de leur gestion, la justice française adapte ses mécanismes pour mieux répondre aux besoins d’efficacité et d’équité. Parmi ces évolutions, l’amende forfaitaire délictuelle (AFD) se présente comme une solution pragmatique face à certains délits, simplifiant ainsi le processus judiciaire tout en respectant les droits des justiciables.
Qu’est-ce que l’amende forfaitaire délictuelle ?
L’amende forfaitaire délictuelle est une sanction pécuniaire qui permet l’extinction de l’action publique sans passage devant un tribunal dès lors que la personne reconnait les faits qui lui sont reprochés et s’acquitte de la somme due. Cette procédure, introduite par la loi LOMPI du 24 janvier 2023, vise à désengorger les tribunaux et à rendre la justice plus accessible et plus rapide en traitant de manière forfaitaire certains délits.
L’extension progressive des AFD
Initialement appliquée aux délits routiers tels que la conduite sans permis ou sans assurance, le champ d’application des AFD s’est étendu pour inclure d’autres infractions telles que l’usage illicite de stupéfiants. De plus, avec des développements techniques en cours, cette liste pourrait s’allonger pour englober encore davantage d’infractions relevant de cette procédure.
Nouveautés dans le paiement des amendes
Dans un souci d’adaptabilité financière pour les usagers, il est dorénavant possible de régler ces amendes via un paiement fractionné. Cette mesure innovante permet aux individus de ne pas être pénalisés outre mesure par une amende unique potentiellement lourde pour leur budget. La flexibilité du dispositif réside dans la possibilité offerte au redevable de choisir le nombre et le montant des paiements dans les limites fixées par la loi.
Le cadre légal encadrant les AFD
L’article 495-17 du code de procédure pénale stipule que l’action publique peut être éteinte par le paiement d’une amende forfaitaire. Toutefois, certaines conditions doivent être remplies pour qu’une infraction soit passible d’une AFD : elle ne doit pas avoir été commise par un mineur, ne doit pas relever d’une récidive légale ou être liée à plusieurs infractions simultanées dont au moins une n’est pas éligible à une telle amende.
Répercussions sur les droits des victimes et sur le système judiciaire
Afin de protéger les droits des victimes dans ce nouveau cadre juridique, elles peuvent demander à ce que l’auteur de l’infraction soit cité devant le tribunal pour y exercer leurs droits civils. Ce dispositif assure ainsi que le paiement de l’amende par l’auteur ne prive pas la victime de son droit à obtenir réparation.