Lorsqu’un salarié est victime d’un accident du travail, son contrat de travail est généralement suspendu durant la période d’incapacité. Mais peut-on parler de licenciement dans ce contexte ? Les dispositions légales sont précises et encadrent strictement les conditions dans lesquelles une cessation d’activité peut mener à la rupture du contrat de travail.
Le cadre légal de la suspension du contrat suite à un accident du travail
La suspension du contrat de travail à la suite d’un accident du travail implique que le salarié n’est pas en mesure d’exercer ses fonctions. Ainsi, conformément à l’article L. 1226-9 du Code du travail, l’employeur ne peut rompre le contrat que pour deux motifs très spécifiques : une faute grave inexcusable ou l’impossibilité de maintenir le contrat pour un motif non lié à l’accident.
Cas de la faute grave et impossibilité de maintien
Pour qu’un licenciement soit valable, il doit être établi que la faute grave justifiant cette décision n’est pas liée à l’accident lui-même. Si tel est le cas, le licenciement pourrait être considéré comme nul. De même, si l’entreprise fait face à des changements structurels nécessitant une réorganisation ne permettant pas de conserver le poste occupé par le salarié absent, la rupture du contrat pourra être envisagée, toujours dans le respect des procédures légales en vigueur.
Résiliation du contrat et jurisprudence récente
La jurisprudence vient régulièrement préciser les contours de ces dispositions. Ainsi, il a été établi que lorsque l’activité cesse réellement et que cette cessation rend impossible la poursuite du contrat, la résiliation n’est pas contraire aux exigences légales. Cela établit un cadre précis pour les employeurs qui doivent prouver que le maintien en poste est réellement infaisable avant d’envisager un licenciement.